En pleine préparation de la Angers Geekfest 2024 – et après avoir craqué sur les remaster de Tomb Raider I, II et III sortis le mois dernier – j’ai eu envie de revenir sur les bienfaits du jeu vidéo, qui même en 2024 est encore trop souvent diabolisé.
Évacuons d’emblée l’association systématique “jeu vidéo = comportement violent” grâce aux mots de Vanessa Lalo, psychologue clinicienne et spécialiste des comportements numériques interviewée sur France Culture : « Le média peut être violent mais c’est un reflet de la société, si on achète des jeux violents c’est aussi parce que le quotidien fait violence. Ça ne veut pas dire en tout cas qu’on va développer des problématiques psychiatriques associées ou qu’on va passer à l’acte.”
Au contraire, elle précise que ce sont même des espaces “défouloir”. Il faut dire qu’ils ont l’avantage de procurer une incroyable sensation de liberté. Qui n’a pas joué pendant le confinement ?
À la fois espaces de rencontre et sujets de discussion, les jeux vidéo sont aussi un facteur de lien social. Un refuge où l’on n’est pas forcément seul.e, donc, et grâce auquel on développe un sentiment d’appartenance tout en obtenant du soutien.
Le jeu vidéo permet de développer nos compétences psychosociales : l’empathie, notre capacité à coopérer mais aussi à demander de l’aide. Mais ça n’est pas tout : grâce au jeu vidéo, on améliore aussi nos facultés cognitives. De nombreuses études confirment que la pratique – notamment de jeux d’action – muscle l’acuité visuelle, l’orientation visuo-spatiale et les habiletés visuo-motrices.
Évidemment, les effets varient selon le jeu pratiqué : certains permettent de travailler la stratégie, la gestion du temps et de ressources ou encore la planification, parfois même sans s’en rendre compte. C’est là d’ailleurs que réside la force du jeu vidéo. En voulant avant tout se divertir et profiter d’une progression ultra satisfaisante, on récolte au passage des bénéfices indéniables : meilleure estime de soi, concentration à toute épreuve, coordination et vivacité intellectuelle boostées. Merci aux jeux narratifs qui aident à la prise de décision rapide !
S’exposer à d’autres cultures et d’autres réalités permet d’évoluer dans la vie ; finalement c’est la même chose quand on joue. Que ce soit via le jeu en lui-même – à dimension historique par exemple – ou bien grâce à la mise en relation avec des utilisateurices du monde entier d’ailleurs. Au-delà d’habiletés sociales au travail en équipe, ce sont des apprentissages qui permettent de développer notre ouverture au monde et notre identité propre.
L’offre est extrêmement riche, les bénéfices très diversifiés et applicables au quotidien au niveau personnel comme professionnel, alors pourquoi s’en priver ?
Ce sur quoi les jeux vidéo doivent encore progresser, c’est la question de l’inclusivité et des stéréotypes, notamment liés au genre. Mais j’ai récemment commencé Baldur’s Gate 3 et il me semble qu’il y a du mieux…
J’ai personnellement commencé à pratiquer assez tôt (en témoigne l’illustration ci-dessus) et je réalise aujourd’hui être guidée par l’un des principes fondamentaux du jeu vidéo à mon sens : celui d’apprendre en expérimentant, peu importe les “erreurs” et ce jusqu’à la réussite 💡
Alors, on s’y [re]met quand ?