La 49e cérémonie des César a été le porte voix de messages forts dont je souhaiterais garder la trace le plus longtemps possible. Le discours de Judith Godrèche bien évidemment, 4 ans après la colère d'Adèle Haenel et 7 ans après la relance du mouvement #Metoo. Mais pas seulement.
« C’est qui l’étranger ? […] Nous sommes tous étrangers à quelqu’un ou à quelque chose. Mais à la maison ou ailleurs, notre monde à mal. L’Europe a mal. Le Moyen Orient a mal. Les extrêmes arrivent à nous séparer de plus en plus et nous faire croire que nous sommes des ennemis des uns et des autres.
Mais est-ce qu’il faut un autre virus mortel, une météorite ou une catastrophe naturelle pour nous rappeler que nous sommes un ? Au-delà de notre nationalité, nos origines, notre religion, nos idéologies nos couleurs ; même notre genre. »
« Mon passé, c’est aussi le présent des 2000 personnes qui m’ont envoyé leur témoignage en 4 jours. C’est aussi l’avenir de tous ceux qui n’ont pas encore eu la force de devenir leurs propres témoins.
Vous savez, pour se croire, encore faut-il être cru […].
Il faut se méfier des petites filles. Elles touchent le fond de la piscine ; elles se cognent, elles se blessent. Mais elles rebondissent. Les petites filles sont des punks […]. »
« Il y a 70 journalistes qui ont été ciblés et tués à Gaza dans l’enclave interdite aux journalistes parce que dire aujourd’hui “Arrêtez de tuer des enfants” devient une revendication radicale […].
C’est le premier massacre en live-screen, en direct sur nos téléphones. Nous le savons et il faut que ça s’arrête. »
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