Des discours engagés aux César 2024

La 49e cérémonie des César a été le porte voix de messages forts dont je souhaiterais garder la trace le plus longtemps possible. Le discours de Judith Godrèche bien évidemment, 4 ans après la colère d'Adèle Haenel et 7 ans après la relance du mouvement #Metoo. Mais pas seulement.

Des discours engagés aux Césars 2024 : portraits dessinés de Golshifteh Farahani, Judith Godrèche et Kaouther Ben Hania par Syno (Synopsies)
Des discours engagés aux Césars 2024 : portraits dessinés de Golshifteh Farahani, Judith Godrèche et Kaouther Ben Hania

Golshifteh Farahani – Actrice et chanteuse

« C’est qui l’étranger ? […] Nous sommes tous étrangers à quelqu’un ou à quelque chose. Mais à la maison ou ailleurs, notre monde à mal. L’Europe a mal. Le Moyen Orient a mal. Les extrêmes arrivent à nous séparer de plus en plus et nous faire croire que nous sommes des ennemis des uns et des autres. 
Mais est-ce qu’il faut un autre virus mortel, une météorite ou une catastrophe naturelle pour nous rappeler que nous sommes un ? Au-delà de notre nationalité, nos origines, notre religion, nos idéologies nos couleurs ; même notre genre. »

Judith Godrèche – Actrice, scénariste, réalisatrice et autrice

« Mon passé, c’est aussi le présent des 2000 personnes qui m’ont envoyé leur témoignage en 4 jours. C’est aussi l’avenir de tous ceux qui n’ont pas encore eu la force de devenir leurs propres témoins. 
Vous savez, pour se croire, encore faut-il être cru […].
Il faut se méfier des petites filles. Elles touchent le fond de la piscine ; elles se cognent, elles se blessent. Mais elles rebondissent. Les petites filles sont des punks […]. »

Kaouther Ben Hania – Réalisatrice, scénariste & César 2024 du meilleur film documentaire 

« Il y a 70 journalistes qui ont été ciblés et tués à Gaza dans l’enclave interdite aux journalistes parce que dire aujourd’hui “Arrêtez de tuer des enfants” devient une revendication radicale […]. 
C’est le premier massacre en live-screen, en direct sur nos téléphones. Nous le savons et il faut que ça s’arrête. »

~

error: